Ez 17, 22-24
Ps 91 11ème dimanche temps ordinaire B
2 Co 5, 6-20
Mc 4, 26- 34
Dans l’Evangile que nous venons d’entendre, Saint Marc nous rapporte deux paraboles sur la croissance du règne de Dieu. Elles sont extraites du chapitre 47 où l’Evangéliste nous précise que Jésus « enseignait beaucoup de choses en paraboles » (Mc 4,2). Une parabole, c’est une histoire inventée et racontée pour faire comprendre un aspect du mystère du Royaume. Le style parabolique est l’une des caractéristiques de l’enseignement de Jésus. Les évangiles nous rapportent beaucoup de paraboles dites par Jésus. L’enseignement est destiné à la foule. Mais l’explication est réservée aux disciples. Cela vient de nous être dit. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier ». En fait, c’est l’adhésion à Jésus qui est accessible à la foule. Comprenons bien que pour entrer dans la compréhension du discours parabolique, il faut progresser dans l’intimité avec le Christ.
Les deux paraboles d’aujourd’hui insistent sur un aspect très important : ce ne sont pas les hommes qui construisent le règne de Dieu, pas même les disciples. C’est Dieu lui-même qui donne vie et croissance. Le règne de Dieu a ses lois propres qui ne sont pas imposées par l’homme. Ce n’est pas un produit de la technique. Et le fruit développé, qui au début semblait tellement petit, se révèle finalement l’homme plus grand que tout ce que l’homme aurait lui-même produit.
Il faut retenir que ces paraboles sont riches d’enseignement par rapport à la mission qui nous est confié. Notre mission c’est d’annoncer la Parole de Dieu, d’annoncer la vie nouvelle que nous avons reçue, de donner dans ce monde des signes visibles qu’il y a quelque chose de nouveau dans l’histoire des hommes. Notre travail, c’est de semer et Dieu fera germer et pousser ce que nous avons semé. Cela ne nous appartient pas. Cela s’appelle vivre dans la foi, c’est-à-dire avancer non pas dans la claire vision mais dans la confiance en Dieu qui agit. Comme vient de le dire Saint Paul : « Gardons toujours confiance, tout en sachant que nous demeurons loin du Seigneur (…). En effet, nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision (…) . Notre ambition, c’est de plaire au Seigneur ». C’est tout en programme de vie chrétienne que dessine ici l’Apôtre. Plaire au Seigneur, c’est accomplir sa volonté. La collecte (prière d’ouverture) de ce dimanche nous faisait demander : « Donne nous toujours le secours de ta grâce. Ainsi nous pourrons, en observant tes commandements, vouloir et agir de manière à répondre à ton amour ». Nous avons sans doute tous le désir d’accomplir la volonté de Dieu. Mais est-ce en théorie ? Où est-ce en réalité ? Il y a un moment où nous devons prendre une vraie décision. Plaire au Seigneur, c’est engager notre vie sur le mode de l’amour, c’est-à-dire du don de nous-mêmes. Saint Paul dira aux Galates « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).
Dieu ne nous demande pas de dominer le monde. Il nous demande d’être un ferment dans le monde. Il nous demande d’être du sel dans la terre. Il nous demande d’être une lumière pour le monde. Et il nous garantit que c’est lui qui donnera la croissance et la fécondité » pour que son règne soit un abri pour tous les êtres vivants.
Amen !
Père Hervé Géniteau
Ez 17, 22-24 Dimanche 17 juin 2018
Ps 91
2 Co 5,6 -10 Mc 4, 26- 34
SACREMENT DES MALADES
Les textes que la liturgie nous fait entendre ce matin sont importants parce que nous sommes dans une perspective de croissance. Ezéchiel nous dit que la tige plantée « produira du fruit et deviendra un cèdre magnifique ». Et Saint /Marc nous rapporte deux paraboles sur la croissance du règne de Dieu. Une parabole, c’est une histoire inventée par Jésus pour nous faire comprendre un aspect du mystère du Royaume.
C’est dans cette perspective que s’engage chacune de nos vies. Arrosés par l’eau du baptême, nous sommes lancés dans une croissance en Dieu qui est liée à l’intimité que nous entretenons avec lui. Dans le livre des Actes des Apôtres, Saint Paul dira aux Athéniens qu’en Dieu, « nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Ac .17, 28). Alors, nous expérimentons ce que le même Saint Paul vient de nous dire dans la deuxième lecture : « Frères, nous gardons toujours confiance, tout en sachant que nous demeurons loin du Seigneur, tant que nous demeurons dans ce Corps. En effet, nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision ». Oui, nous sommes en chemin vers la vie éternelle donnée par Dieu et notre désir le plus intime, c’est d’y parvenir. Et nous croyons que c’est possible. « Je crois à la vie éternelle » disons nous chaque dimanche dans notre Credo. Ce n’est pas une hypothèse parmi d’autres. C’est notre foi. Et ce matin donc, les textes nous parlent de l’avènement et de l’accomplissement du Royaume.
La vie de Dieu nous est transmise d’abord dans les sacrements. En cet instant nous célébrons l’Eucharistie, où le Christ se donne à nous dans sa Parole et dans son corps. Et au cœur de notre messe dominicale, au milieu de la Communauté chrétienne de Saint Jean-Baptiste rassemblée, un certain nombre d’entre nous va recevoir le sacrement de l’onction des malades, ce beau sacrement qui est celui de la tendresse de Dieu. Ce sacrement qui donne
la force de Dieu dans l’épreuve de la maladie ou de la vieillesse, est bien le signe que Dieu n’oublie jamais ceux qui crient vers lui. Le Seigneur écoute votre prière. Il veut vous offrir la force pour vivre, pour vivre pleinement l’état dans lequel vous êtes aujourd’hui. Ce sacrement vous est donné par l’Eglise : vous n’êtes pas seuls. Parmi nous, il y a notamment les membres du Service Evangélique des Malades que nous remercions de leur soutien, de leur attention, de leur délicatesse et de leur écoute. Le sacrement de l’onction des malades atteste la tendresse, la miséricorde et l’immense compassion du Père au moment où les forces défaillent, la victoire de Jésus ressuscité sur tout ce qui nous empêche de vivre et d’aimer, et la présence chaleureuse de l’Esprit dans la Communauté qui se soucie de ses membres plus souffrants.
Par ce sacrement, vous témoignez de votre espérance. Vous dites dans la foi que vous êtes plus grands que ce qui vous arrive, plus grand que le mal qui nous atteint tous. Par ce sacrement, c’est la puissance de la Résurrection qui se déploie en chacun de vous.
« Par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint ».
Amen !
Père Hervé Géniteau