Notre histoire semble vivre une accélération, les relations humaines apparaissent de plus en plus désorientées : équilibre de vie, communication, pour chacun, il s'agit d'éviter les embardées, pour ne pas sortir de la route et se retrouver arrêté, immobile, hors du chemin.
Une réponse parmi d’autre est alors de se livrer à une quête de soi, notamment pour comprendre ses blessures et en guérir. Une nouvelle sagesse semble émerger, à partir des acquis de la psychologie, utilisant des méthodes telles que la sophrologie, la relaxation, ou autres méditations orientalisantes. L’application pour smartphone Petit Bambou aux millions d’usagers témoigne de ce fait de société. Un nouveau chemin du bonheur se situerait donc dans ce que l’on appelle communément le développement personnel.
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Face à ces spiritualités de secours, que nous offre la parole de Dieu ce dimanche ?
Jésus, dans son commentaire de la loi de Moise dans le cadre du sermon sur la montagne s’affranchit de la sage loi du talion (Œil pour œil, dent pour dent) qui pourtant par sa symétrie visait à contenir la violence de la réponse de l’agressé à l’agresseur.
Ainsi, face à la blessure reçue, il ne s’agit plus de répondre par un repli sur soi qui prend la forme d’une intériorisation ou d’une relativisation (le chemin emprunté en général par ces nouvelles pratiques) mais par un dépassement , illustré notamment par le fameux « si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre » (Mt 5,39).
Souvent, cette citation est utilisée par ceux qui voient dans les chrétiens des naïfs, abstraits des réalités humaines. Il ne faut pas leur en vouloir, ils n’ont pas encore fait une rencontre personnelle avec Jésus. Ils ne peuvent comprendre que nous avons été précédés sur ce chemin, ouvert victorieusement sur la croix. Alors, Jésus nous a montré comment au cœur de l’affliction, offrir sa vie pour ceux qui le persécutaient. Ici la sagesse, plutôt que de s’attarder sur les blessures reçues renverse la dynamique et montre le chemin du bonheur véritable à partir du don de soi :
« L’homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même » (1) Nous voyons qu’à la sagesse du développement personnel (égoïste ?), il manque souvent à la fois un Donateur et la vocation de l’homme à se donner.
Père Alexandre Demidoff
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